Un théâtre Elisabéthain pour les fêtes de
Génolhac
1562, une histoire locale… Armand XII, Vicomte de Polignac, "le grand justicier", prive son fils Claude de Polignac, Sire de Chalençon, né d’un premier mariage ave Anne de Beaufort Canillac en 1536, d’une succession légitime, en le contraignant à embrasser l’état ecclésiastique, au profit des enfants de son second mariage, le 27 avril 1554, avec Philiberte de Clermont en Trières, veuve de Jean d’Ancézue, d’une grande beauté selon Brantome.
Claude, en rébellion, embrasse la Réforme et décide de reprendre les biens injustement enlevés. Il rejoint Blacons, lieutenant du Baron huguenot des Adrets, s’empare de Génouillac, qui presque tout entière avait abandonné la religion catholique… et dont le Vicomte de Polignac était seigneur.
Le vieil Armand réagit… Claude fut battu et blessé en 1562.
Une victoire cruelle pour le père qui ne put jamais se consoler et mourut de chagrin, trop faible pour résister à une femme impérieuse, trop attaché à son enfant pour ne pas souffrir du mal qu’il lui avait fait… Les tristes souvenirs conduisent la famille Polignac à vendre ses biens à la veuve de J.Burdos, Vicomte de Portes, le 3 mai 1606, au Puy en Velay.
> A partir des recherches historiques :
* de Jean Roux, curé de Vialas, qui s’enfonça des semaines durant dans les archives, les parchemins ;
* et de Jean Pellet qui réalisa le plan de Génolhac, en 1562...
... fut créée la comédie dramatique "Pour la seconde fois" ; dialogue écrit par Michel Fontayne, ancien directeur du T.Q.M. (théâtre quotidien de Marseille,) dans le plus pur style élisabéthain. Un débat entre un père et son fils, où se reflètent les troubles d’une époque.
… et surtout fut engagée la reconstitution d’un théâtre élisabéthain (*), à Génolhac en 1969, à l’occasion des fêtes médiévales.
A Génolhac : "Nous avons choisi des gradins en bois sur une structure en tubes métalliques", précise Roland Mousquès, artisan à Vialas (à l’origine du plan établi d’après les descriptions d’époque. 1 mois de travaux, avec de nombreux bénévoles).
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Ci-dessous : Génolhac et son théâtre élisabéthain. Une commande exceptionnelle...
(*) théâtre à l’italienne" élaboré au XVème et XVème qui connaîtra son heure de gloire en Angleterre, avec Shakespeare : disposer de 500 à 600 spectateurs, balcons superposés, autour d’une scène qui pénètre profondément au milieu d’eux.
> Ci-dessous, le théâtre en construction, avec l'abbé Jean Roux et Michel Fontayne.